mardi 28 avril 2015

Chronique littéraire: The book of Ivy, de Amy Engel

The Book of Ivy, Amy Engel
Éditions: Lumen
Prix: 15 euros, nombre de pages: 342

"Voilà cinquante ans qu'une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Une groupe de survivants d'une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d'Amérique s'est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour arriver au pouvoir, la mienne à perdu. Aujourd'hui, les fils et les filles des adversaires d'autrefois sont contraints de s'épouser, chaque année, lors d'une cérémonie censée assurer l'unité du peuple.
J'ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.
Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? À la fois histoire d’amour torturée, thriller psychologique et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant dont vous ne sortirez pas indemnes."

  

Hey hey, installons-nous tranquillement, j'ai des choses à vous raconter ! 


Je reviens (ENFIN) pour vous parler de The book of Ivy, une nouvelle perle des éditions Lumen. D'ailleurs, mesdames et messieurs de chez Lumen, je crois que je vais bientôt vous écrire un poème pour vous déclarer mon amour. 
Alors comme ça vous avez peut-être l'impression que ce livre a été un coup de coeur pour moi, mais il ne l'est pas exactement (non mais promis, il est quand même trop cool, rangez les cailloux que vous étiez prêts à lancer là), je vais vous expliquer tout cela.

The book of Ivy nous plonge dans un monde post-apocalyptique où une guerre nucléaire a fait rage quelques générations auparavant. On y suit donc Ivy, une adolescente de seize ans qui, comme toutes les jeunes filles de son âge est contrainte d'épouser un homme qu'elle ne connait pas du tout. Oui, car dans ce petit reste de civilisation survivante, il y a deux camps: celui des Lattimer et celui des Westfall, dont Ivy fait parti, et ils n'ont pas pour habitude de se mélanger au quotidien, (bien que tout deux soient dirigés par le président Lattimer), sauf lors des mariages où chacun se voit forcer d'épouser quelqu'un de l'autre camp pour garder un semblant de paix et éviter la rébellion. 
En effet, si la population est séparée en deux c'est parce qu'à l'origine, les personnes ayant survécu à la guerre nucléaire s'étaient rassemblées auprès du grand-père d'Ivy, qui voulait fonder un démocratie, mais le grand-père Lattimer ne voyait pas les choses de la même façon et a décidé de créer son propre système en écrasant plus ou moins ceux qui étaient pour la démocratie avec l'aide de ses comparses. La population en est restée divisée, bien qu'étant dirigée par la président Lattimer de chaque côté. (Ça va, vous suivez ? ). Ivy est donc la descendante de celui qu'on appelle "le Fondateur", qui en soit est plus un titre décoratif qu'une véritable fonction, et sa famille est imprégnée des idées de ce dernier. Ils veulent la démocratie coûte que coûte. D'ailleurs, une merveilleuse occasion se présente car, en effet, le président Lattimer a décidé de marier son fils, Bishop Lattimer, à la fille du Fondateur (le père d'Ivy est devenu Fondateur après la mort du grand-père, elle et sa soeur son donc les deux filles du Fondateur). Pour le président, ce mariage est symbole de soumission paix entre les camps, mais le père d'Ivy ne voit pas ça de cet oeil, pour lui c'est l'occasion idéale pour assassiner Bishop et, par la suite, le président et pouvoir proclamer une démocratie. 
Ivy épouse donc Bishop et part vivre avec lui. Comme ce mariage était prévu depuis bien longtemps, Ivy a été élevée pour tuer Bishop et le plan que son père et sa soeur ont monté pour elle est bien rôdé, tout devrait fonctionner comme sur des roulettes. Mais... MAIS. 

"Aaaah mais quel est cet homme si sexy, mignon, gentil, tendre, respectueux et attentionné dans ma maison ?! "

 Oui mon petit, c'est ton mari, et tu vas devoir le tuer.


Bonne chaaaaance !

Bref, vous avez compris de quoi il s'agit. Et c'est ça que j'ai trouvé un poil dommage, car  même s'il y a effectivement des rebondissements inattendus, le premier tome ne va pas énormément plus loin que ça. J'ai tout de même adoré la relation intense et à la fois pleine de tension entre Bishop et Ivy, la personnalité de cette dernière, mais aussi toutes les questions que l'histoire nous amène à nous poser sur le bien, le mal, le sacrifice, la confiance... De ce côté là, c'était tip top, et puis il y a Bishop. (Flora, si tu passes par là, je sais que je n'arriverais pas à te le prendre, je te propose donc une garde alternée). 
En plus d'avoir apparemment un physique pas dégueu, il a ce truc dans sa personnalité qui fait craquer tout le monde (dont moi, hein vous l'aurez compris), pourtant ce n'est pas forcément un prince charmant, il est simplement à l'écoute et très respectueux. C'est un personnage avec de belles valeurs et qui sait penser différemment des autres malgré les enseignements qu'il a reçu. Sa relation avec Ivy est toute simple, ils ne font rien d'extraordinaire, mais avec eux, même le moindre pique-nique a l'air tellement agréable à vivre... Avec lui, Ivy peut enfin être elle-même. Elle n'avait encore jamais eu cette possibilité, elle a été élevée dans le seul but de tuer Bishop, jamais on ne lui avait demandé son avis sur quoi que ce soit. Hélas, cette situation lui torture l'esprit, doit-elle trahir sa famille pour son bien propre, ou se sacrifier pour le bien de l'humanité ? Doit-elle donner une chance à cet amour impossible ?
Pour ce qui est de l'univers, j'ai trouvé qu'il n'était pas aussi détaillé que ce qu'on peut trouver dans certaines dystopies actuelles, ce n'est pas pour autant gênant, c'est juste... différent ! L'histoire est vraiment centrée sur le couple et leur quotidien, ce n'est pas un livre bourré d'action, et c'est en ça qu'il se détache un peu du lot. Tout est plus axé sur la réflexion intérieure d'Ivy face au dilemme de sa vie, ce côté là m'a énormément plu !

Il y a juste eu un petit détail (SANS SPOIL) d'une scène qui m'a chiffonné (détail assez insignifiant et débile vous me direz mais bon...): dans le livre, il est dit que la population a du mal à produire de la nourriture pour tout le monde, qu'ils mangent des choses assez simples qui ne se conservent que peu de temps étant donné qu'ils n'ont plus de vrais frigo, etc. Normal, on est dans un monde post-apocalyptique. Et puis d'un coup on nous met une scène avec un personnage qui pète un câble parce que sa femme ne lui a pas fait de cheese-cake à la fraise et celle-ci lui répond qu'elle ne trouvait pas les fraises jolies au marché et que donc elle s'est rabattue sur autre chose. Alors je sais pas vous, mais personnellement, si j'ai du mal à me procurer de la nourriture en général, est-ce que je me permettrais de chipoter sur la beauté des fraises ? Ou aussi, est-ce que réellement, dans un monde post-apocalyptique, je me dirais "mais allez, faisons un cheese-cake !"? Franchement, je ne sais pas. Voilà, c'était ma petite parenthèse incompréhension, c'est nul mais ça m'a interpellée sur le coup, j'ai trouvé ça un peu gros.

Et parlons de cette fin aussi. Nous sommes dans la dernière partie, tenus en haleine, les évènements s'enchainent avec plus de rapidité, et d'un coup, dans un moment d'attente insupportable, on nous coupe dans notre élan, puisque madame Amy Engel, a décidé que ce tome s'arrêterait là. DUR. J'ai absolument envie de connaitre la suite, j'ai l'impression que c'est presque là que toute l'histoire va commencer car comme je vous l'ai dit, pour moi ce livre ne va pas beaucoup plus loin que ce qui est annoncé dans le synopsis, mais il nous laisse dans un suspense de dingue !


Pour conclure, je dirais que j'ai passé un très bon moment en compagnie d'Ivy, l'histoire nous tient en haleine, on est toutes en état de dépression profonde jusqu'à la sortie du prochain tome, que demander de plus ? Je pense que c'est plutôt réussi ! 

Note: 16/20

4 commentaires:

  1. Qu'est ce que tu me fais toujours rire avec tes GIFS XD
    je te rejoins beaucoup pour cette chronique, et pour le poème d'amour aux éditions Lumen OUI OUI OUI XD viite
    J'ai adoré In the After et The Book of Ivy, faut que je m'achète Gardiens des cités perdues, et In the End ^^
    biiisous & bonne lecture !

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    1. Ahah, contente que ça te fasse rire ! :p mais ouiii il faut leur écrire xD J'ai lu In the end, il est un peu moins bien que In the After, c'est moins ouf et surprenant mais bon, il est cool quand même ! Yeaah Gardiens des cités perdues, il est trop bien :)
      Bisouuus, bonne lecture à toi aussi !

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  2. Et comment que j'allais passer par là ! :D Quelqu'un a parlé de The Book of Ivy ? OU CAAAA ?!
    Bref, je t'avoue que j'ai préparé mes caillasses au début. Bouuuh, je suis toute triste que t'aies pas eu le méga coup de coeur delamorkitu. Mais c'est déjà génial si tu as bien aimé. :D Bishop te remercie. Mais il reste à moi, hein. T'as essayé de m'amadouer avec ce concept de garde alternée MAIS NON !!! Bon, hormis mon amour de psychopathe pour Bibi d'amour, je trouve ta chronique TOP ! Elle est d'enfer, elle donne tellement envie ! Et bienvenue au club des déprimés anonymes post-TBOI. On va s'en sortir, ma grande, on va s'en sortir.

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    1. Niuhuhu j'ai mis du temps à répondre sorry sorry ! Non pas de cailloux :'( t'inquiètes j'ai quand même beaucoup aimé !
      Ah oui tu la joues comme ça avec Bishop ?! Si c'est comme ça je le kidnappe et je le garde que pour moi :O *fuis*. Noooon bon allez, je te le laisse, je m'avoue vaincue...Mais le prochain personnage trop cool il est pour moi hein, oh, tu ne m'auras pas comme ça petite sournoise ! :p Contente que la chronique te plaise ! :D

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